Que sont les réflexes Archaïques ?
« Les Réflexes Archaïques sont des réactions involontaires principalement présentes chez le nouveau-né : tel que le réflexe d’agrippement, de succion, la marche automatique… »
Ils ont 5 fonctions de base, comme programme moteur:
1: Naitre
2: se nourrir
3: s'attacher
4: se protéger
5: se déplacer
Ils forment le facteur le plus essentiel dans la mise en place de nos comportements, de notre réussite scolaire et professionnelle et touchent nos 3 sphères :
- tant physique, qu’émotionnelle, que cognitive.
La non-intégration d’un réflexe peut être la cause d’un parasitage de nos 3 sphères et risque de se manifester quand nous sommes sous stress ou en situation d’apprentissage.
Lorsque le bébé vient au monde, ses réactions et ses mouvements sont instinctifs. Il s’agit des réflexes archaïques ou primitifs qui contribuent à :
- sa survie (réflexes de fouissement, de succion, de déglutition…)
- sa protection (moro, parachute, agrippement…)
- son éveil (pavlov, le retournement segmentaire…)
- sa coordination (RTSC, RTAC…)
- le maintien de sa posture (amphibien, Pérez, galant…)
Au fil du développement de l'enfant, ces réflexes archaïques et automatiques vont progressivement s'intégrer et disparaître (à l’observation) pour laisser place à des mouvements plus complexes ou précis et surtout, volontaires.
"Cependant, il est important de noter que des difficultés dans l'intégration de ces réflexes peuvent parasiter le développement moteur, sensoriel et émotionnel de l'enfant."
Pourquoi certains reflexes peuvent parasiter et comment cela se manifeste?
La non-intégration ou l’intégration partielle des réflexes dans les premiers mois de vie de l’enfant peut être synonyme de complications potentielles à long terme.
Si Vous êtes en relation avec un ou des enfants qui ont :
· Du mal à tenir correctement leurs stylo, leur fourchette, ils appuient très fort sur leur crayon, font parfois des trous dans la feuille.
· Des difficultés à rester droit et stable, couché sur la feuille pour écrire, ils cachent un œil pour écrire, se balancent souvent sur la chaise, ou au contraire est complètement avachi sur la chaise, s’entortillent les pieds autour des pieds de chaise.
· Du mal à pratiquer certaines activités physiques, faire du vélo, de la balançoire, attraper un ballon, sauter à la corde, faire du patin à roulettes, grimper à l’échelle, faire des roulades, attraper une balle, distinguer la droite de la gauche.
· Des difficultés à rester assis, s’assoient en w avec ses jambes, du mal à s’organiser, se repérer dans l’espace, n’arrivent pas à apprendre à lire l’heure, sont souvent dans la lune.
· Du mal avec la lecture, n’aime pas lire, ont une faible compréhension en lecture, ont besoin de lire en suivant les mots avec le doigt car ils sautent des lignes ou inventent des mots.
· Des difficultés avec les mots du tableau, beaucoup de fautes et d’erreurs, confondent les b et d, les p et q, n’aiment pas écrire, ont une écriture irrégulière, écrivent en montant sur le côté, présentent des problèmes de graphisme, ont des difficultés à faire les lacets.
· Du mal avec les sensations, les étiquettes de vêtements les gênent, sont très chatouilleux, sensible à la lumière, au bruit, au toucher, hypersensible émotionnellement.
· Des difficultés avec l’inquiétude, sont inquiets de tout, ont peur du noir, sursautent au moindre bruit, manifestent un comportement irrationnel, agressif ou facilement frustré.
Cela peut dire qu’il y a un souci d’intégration de leurs réflexes archaïques qui parasite leurs aptitudes et comportements.
Quand s'intègrent ces réflexes archaiques?
L’ensemble des réflexes archaïques, dits aussi primitifs, suit un processus en trois phases :
1: L’émergence; in utero dans la grande majorité des cas
2: La maturation; commence in-utéro et s'éxerce après la naissance
3: L’intégration; au environ d'un an
La phase d’émergence des premiers réflexes débute vers la 6e semaine de vie in utero et c’est là où le programme s’active.
La maturation commence dès la 22e semaine d’aménorrhée (SA) et s’étend environ jusqu’au 7e mois de vie extra-utérine de l’enfant. C’est le mouvement réflexe involontaire qui est déclenché par un stimulus et répété pendant plusieurs semaines.
La phase d’intégration est généralement effective entre le 9e et le 12e mois de vie extra-utérine. C’est la partie réflexe du mouvement qui cède peu à peu la place, à un acte plus volontaire.
Comment s'intègrent-ils ?
Processus d’intégration :
Les travaux en neurosciences apportent régulièrement un éclairage nouveau sur le développement du cerveau et, donc, sur le rôle des réflexes archaïques dans le processus de construction physiologique de l’enfant.
À la naissance, près de 100 milliards de neurones cohabitent dans le cerveau du nouveau-né, mais ils ne sont pas encore interconnectés. Un neurone peut établir environ 10 000 connexions.
La répétition naturelle et spontanée de mouvements par le nourrisson permet aux connexions de devenir plus nombreuses et plus fortes, et elles vont renforcer les capacités de connexions du cerveau à s’organiser et à se développer de manière optimale. C’est ce qu’on appelle le processus d’intégration sensorimotrice.
Cependant, certaines perturbations, qu’elles soient d’origine:
- génétique
- environnementale
- lié à des événements traumatiques,
peuvent venir entraver ce processus d’intégration.
Ces perturbations peuvent se manifester par des retards dans:
- le développement moteur
- des difficultés d’apprentissage
- des troubles du comportement, etc.
Pourquoi certains reflexes archaiques restent actifs ou non-intégrés ?
Cela peut être lié à :
- Un stress pendant la grossesse, une maman alitée, Un accouchement laborieux ou difficile (césarienne, forceps, déclenchement..)
- Le bébé qui aura été en souffrance pendant son parcours du combattant, se retrouve à avoir des séquelles de maladies…
- alimentation inapproprié pour la maman ou pour bébé (comme trop de sucre,...) , du stress au travail, etc.
Nombres de réflexes s’acquièrent et s’intègrent pendant la première année de vie du bébé. Certaines étapes d’évolution sont pourtant primordiales, comme :
- le redressement de la tête,
- le retournement,
- le ramper,
- le 4 pattes,
- le fait d’apprendre à s’asseoir et à se mettre debout seul! (la position du chevalier-servant avec un genou à terre).
Si les mouvements de bébé sont entravés par:
- les trotteurs,
- youpala,
- parcs (s'il y est trop souvent)
- et autres “objets d’assistance”,
Il ne pourra pas réaliser et répéter naturellement les gestes nécessaires qui constitue une base primordiale à chaque étape .
Organisez et offrez-lui une motricité libre.
En grandissant, un ou des réflexes non intégrés (absents ou persistants) peuvent créent un «parasitage » dans notre corps. Mais aussi lors d'un stress, ils engendrent des comportements réactifs inadéquats et compromettent l'apprentissage ou notre façon de réagir (ils peuvent mordre, cracher, pousser, taper,...).
Un réflexe non intégré va « surcharger » le système nerveux et en réduire de ce fait la disponibilité ; l’apprentissage (physique, émotionnel ou cognitif) s’en trouve alors affecté.
L'individu va donc mettre en place des stratégies pour compenser.
Il va faire des « efforts » permanents pour acquérir les apprentissages.
Les enfants ou les adultes qui rencontrent des difficultés d'apprentissage et/ou relationnelles présentent souvent des réflexes non intégrés.
En intégrant ces réflexes, le système nerveux retrouve son équilibre et sa fluidité, ce qui permet à l'individu de réagir de manière adaptée aux stimuli extérieurs, d'améliorer ses capacités d'apprentissage et de mieux gérer les situations de stress.
